Boucle 18 autour de Lens

| EURALENS |

Terrassement, plantations, on ne s'en rend pas compte partout d'un coup d'oeil, mais ça bouge aux abords du Louvre-Lens. Rue Létienne, pont Césarine, rue Paul-Bert et parking Bollaert, le paysage est encore en chantier, mais devient moins brut, plus agréable à l'oeil, dans un secteur où l'urbanisme a longtemps fait fi de l'esthétique.

PAR GÉRALDINE CSIZMADIA

lens@info-artois.fr PHOTOS ÉRIC JANISZEWSKI (CLP)

Avant, après. Il y a un temps pas si lointain, la rue Jean-Létienne, artère au trottoir étroit déformé par les racines d'arbres prisonniers du bitume, n'était qu'un ersatz de stationnement pour automobilistes en mal d'une place devant la gare SNCF. Depuis, comme sur une ardoise magique où l'on passe la réglette sur l'écran, les premières démolitions d'habitations et les travaux de voirie ont effacé ce décor misérabiliste. La voie s'est éclaircie, les trottoirs et le stationnement sont accessibles. Aujourd'hui, de jeunes arbres sont plantés et l'entreprise Colas assure l'aménagement de l'accès piétonnier qui reliera la gare au Louvre-Lens. C'est par là que les visiteurs descendront vers le carrefour Bollaert.

L'endroit a connu son heure de gloire en 1998, quand il portait en son centre un ballon de football géant. Depuis, l'horizon s'est obscurci entre des immeubles abandonnés en attente de démolition, d'autres réaménagés en banques, un café, une immense concession automobile désaffectée, un petit jardin public étouffé au pied des feux d'entrée de ville. Excepté les jours de match, où il se pare de touches Sang et Or, le carrefour est bien laid, à huit mois de l'ouverture du musée... Et le coup de l'ardoise magique ne fonctionnera pas. Seule bonne nouvelle : ce n'est pas encore visible de l'extérieur, mais le désamiantage du garage Lallain a déjà bien avancé. Tout ce qui nécessitait un confinement a été enlevé (déchets amiantés friables, faux-plafonds, colle de carrelage). Les habitations autour, dégradées, ont été nettoyées et n'attendent plus que d'être démolies, en même temps que la friche grise et bleue. Faute de mieux, on invitera donc les visiteurs à fermer les yeux, en bas du chemin, jusqu'au pont Césarine, à qui un lifting est promis. À l'arrière de celui-ci (derrière le poste SNCF) entre l'îlot d'habitations et la rue Paul-Bert, une voie a été créée : le terrassement du piétonnier de la trame verte (boucle 18) s'achève. On attaque bientôt la préparation de la pose des passerelles. Toujours dans le cadre de la création de ce cheminement de 60 km à travers le bassin minier, le terrassement aux abords du musée, débuté mi-mars, devrait se terminer fin juin. Il sera complété par des plantations en automne.

Rue Paul-Bert, les travaux d'assainissement se poursuivent. Au fond, l'allée Marc-Vivien-Foé est en cours d'aménagement. Elle servira de liaison semi-piétonne entre le parking Bollaert et le parking Dumortier, point de départ d'une voie piétonne vers le musée. Les plantations, sur la partie centrale, sont bien avancées. Sur les parkings P8-P9 de Bollaert, les travaux d'assainissement, de bordure et de terrassement sont terminés. Des plantations sont en cours pour habiller la mer de bitume et délimiter la zone de stationnement. Ça ne vous fait pas rêver ? Imaginez, dans quelques années, un visiteur venu en voiture, heureux de stationner là par temps ensoleillé