épis de faîtage

Direction le MusVerre, où des vélos flambant neufs attendent ceux qui, comme nous, ne sont pas franchement équipés pour le circuit. Téléphone en main, nous voilà partis pour 18 km en plein cagnard… Même pas peur ! Guidés par la chouette Athéna, mascotte de l’application Baladavesnois, nous nous arrêtons quelques mètres plus loin, face à l’ancien musée du verre. Car si les épis de faîtage sont un peu les « stars » du parcours, l’appli permet aussi aux cyclistes d’un jour de redécouvrir le patrimoine local. Parfait pour une petite pause !

Direction Beugnies, ensuite. Son ancienne gare, son kiosque et, surtout, ses épis en verre. Bleus, verts, violets, les voilà qui se dressent, les uns derrière les autres, sur les toits des maisons. Il faut parfois se tordre un peu le cou pour tous les observer. Pas le choix : pour accéder à l’étape suivante du parcours, il faut d’abord résoudre l’énigme proposée par Athéna et replacer tous les épis qui se trouvent autour à nous sur une carte. Pas si facile que ça.

Jusqu’à la Voie verte
Au fur et à mesure de la balade, des épis (virtuels), qui constitueront notre score final, s’ajoutent à nos sacoches (virtuelles, elles aussi). Dimont, Sars-Poteries encore, Lez-Fontaine… Les paysages défilent, le vent balaye nos visages. Il fait chaud et pourtant, certaines côtes nous refroidissent très vite. Tant pis pour le vélo, nous poursuivons à pied. Le béton laisse la place aux sentiers de terre, nos pas nous mènent jusqu’à la Voie verte. Sous le soleil, certains paysages sont encore plus beaux. C’est aussi ce qui fait la réussite de l’application : regarder, plutôt que voir. S’attarder sur les détails, compter les épis.

Certains retiennent tout particulièrement notre attention, avec leurs têtes arrondies. Vite, un coup d’œil à l’appli. «  Ces drôles d’épis sont fabriqués à l’atelier musée du verre de Trélon, site de l’Écomusée de l’Avesnois.  » Bon à savoir ; les plus curieux peuvent aussi accéder à des fiches explicatives, « pour aller plus loin ». Deux heures plus tard, le long bâtiment gris du MusVerre réapparaît dans notre champ de vision, le parcours est terminé. Les jambes lourdes, il est temps de rendre les vélos. Jusqu’au prochain circuit ?

On a aimé :

Les petits « plus » de l’application, qui fourmille d’anecdotes en tous genres sur les épis de faîtage, mais aussi de portraits et de cartes postales d’époque.

On a moins aimé :

Ne pas pouvoir accéder à la suite du parcours, sans résoudre les quelques énigmes d’Athéna d’abord. Difficile, dans ce cas, de zapper des étapes.


Pourquoi un parcours sur les épis de faîtage?
Mais pour découvrir l’histoire locale à travers le verre, pardi ! Placés au sommet des maisons, les épis de faîtage protègent les habitations des intempéries en garantissant l’étanchéité du toit. Le plus souvent fabriqués en zinc ou en terre cuite, les épis de Sars-Poteries, en verre, sortent du lot. Car si elle a su développer une activité de grès, la ville a aussi accueilli deux verreries : la première produisant dès 1801, la seconde en 1869. Les verriers se sont alors réapproprié le modèle des épis de faîtage pour en confectionner en verre, décoratifs. Il semblerait que ces parures de toits aient été produites au début du XXe siècle. À voir et à revoir, sans modération.

Côté pratique
Le parcours peut se faire à vélo, à pied ou en trotinette. Vous n’avez pas de vélo ? Pas de panique. Il est possible d’en louer au MusVerre (là où démarre le parcours), mis à disposition par le ValJoly pendant tout l’été. Comptez 9,60 € par vélo, pour deux heures.

« Au pays des épis de faîtage » est disponible de façon permanente sur l’application Baladasvenois ou sur le site internet de Tourisme en Avesnois. Dix autres circuits, huit pédestres et deux cyclo, sont également proposés au public.

Un dernier conseil ? N’oubliez pas votre bouteille d’eau. Ni votre sandwich, si vous souhaitez partir pour la journée : la chouette Athéna vous guidera vers une aire de pique-nique pendant la balade.