EV5 Partie Coulogne - Guînes

Plus qu’un chemin pédestre : une petite révolution. Que ce soit sur le plan économique, touristique ou ludique, la voie verte qui va être inaugurée ce matin par Michel Dagbert, président du conseil général, va apporter bien plus qu’une simple route où la population locale et les touristes pourront se promener, à pied ou à vélo en toute sécurité. Que ce soit à Coulogne (lire ci-dessous) ou à Guînes, (lire ci-contre), les projets sont soit déjà lancés, soit dans les cartons pour profiter au maximum de ce nouvel équipement. « Ça va permettre de revaloriser tout un territoire et rapprocher un peu plus Calais de l’arrière-pays avec toutes les retombées que cela peut avoir », se réjouit Alain Fauquet, maire de Coulogne.

Ce chemin, appelé aussi Euro véloroute, part du Pont de Coulogne, passe par le Pont Troué, longe ensuite le canal de Calais puis se termine au centre-ville de Guînes, près du magasin Dynamite. Il est interdit d’accès aux véhicules sur la quasi-totalité des six kilomètres. Seules les sections habitées font exception à la règle.

Les voies sont larges : deux fois deux voies de 1,50m et une bande herbée de 80cm au centre. De quoi permettre aux cyclistes, aux marcheurs, aux randonneurs et aux familles de cohabiter en toute quiétude. Le site est historique : il suit l’ancienne voie ferrée de la ligne Calais-Anvin. Cet Euro véloroute est destiné à relier Calais à Saint-Omer. Par la suite, on pourra rejoindre le bassin minier toujours par le moyen pédestre ou à vélo.

Le succès de ce chemin est déjà acquis. Nombreux sont les gens qui se le sont approprié pour leur jogging ou leurs promenades du week-end : « De chez moi, je vois déjà plein de monde emprunter cette voie », affirme Marc Médine, maire de Guînes. Cela promet pour les beaux jours qui devraient arriver dans les prochains mois.

Vincent PIHEN

Ce samedi matin, le conseil général et les élus du secteur inaugurent une portion de la véloroute des Marais qui relie Coulogne à Guînes le long du canal de Guînes.
Le chemin, d’une largeur de 3,80 m, débute au pont de Coulogne et traverse le marais de Guînes. Il est accessible depuis plusieurs mois aux piétons et cyclistes. Cet itinéraire de 6 kilomètres est intégré à l’Eurovéloroute voie verte n°5, dite des Marais, qui a pour but de relier Calais à Saint-Omer, puis de rejoindre le bassin minier.

Le coût des travaux s’élève à 2 millions d’euros dont 1,664 million financé par le conseil général. Le chantier s’est déroulé entre juillet et février. L’assise de l’ancienne voie ferrée a été confortée avec des « matériaux d’apport granulaires » qui ont été traités au liant hydraulique routier. « Cette technique a permis de travailler rapidement et d’obtenir une plate-forme de très bonne qualité avec peu de matériaux d’apport. Ces matériaux traités permettront une bonne cohabitation de la voie douce avec les plantations actuelles sans déformation de surface », indique le conseil général. La couche de roulement définitive sera posée courant avril et la bande enherbée centrale sera ensuite dessinée.

Mercredi, une entreprise plantait 160 piquets en béton à hauteur de la base d’aviron de Coulogne, afin de séparer le chemin de la voie ferrée sur une distance de 400 mètres.

La liaison douce qui relie le Marais-de-Guînes à Coulogne, appelée « Eurovéloroute voie verte nº5 », a été inaugurée ce samedi. Si de nombreux cyclistes, randonneurs et autre badauds empruntaient déjà la piste reliant le Marais-de-Guînes à Coulogne, celle-ci attendait d’être officiellement ouverte.

C’est chose faite depuis ce samedi matin. Marc Médine, maire de Guînes, entouré d’Alain Fauquet, maire de Coulogne et d’élus locaux, a coupé le ruban, inaugurant ainsi l’Eurovéloroute, dite des Marais.
S’inscrivant dans un projet de liaison entre Calais et Saint-Omer, l’itinéraire de 6 km, aménagé en partie sur l’assiette de l’ancienne voie ferrée, aura coûté 2 M €, « à peine plus qu’un rond-point », a précisé Hervé Poher, sénateur, pour des travaux réalisés entre juillet 2014 et février 2015. Une couche de roulement définitive ainsi qu’une bande enherbée centrale doivent encore être réalisées. Alain Fauquet a salué une réalisation qui permettra « le développement des activités touristiques et des loisirs » et pourra ouvrir la porte à une base canoé-kayak intercommunale.
Parmi les nombreux spectateurs figurait Christophe Achte, président d’Opale Vélo Services, association calaisienne de recyclage et de remise en service de vélos, l’un des rares à être venu à deux roues. « I l ne fait pas très beau, mais vouloir se rapprocher de la nature, c’est aussi en accepter les inconvénients. » Pour lui, l’ouverture d’une telle route est un « grand progrès », mais qui demande encore de la persévérance. « Il y a des endroits à revoir. La route vers Calais qui passe en-dessous du pont et du chemin de fer n’est pas sécurisée. »

Courses de motos, poubelles incendiées, panneaux arrachés: la Véloroute qui relie Coulogne à Guînes n’a pas que des amis...

Une balade tranquille, au calme et puis soudain, la pétarade ! Un jeune motocycliste surgit à pleine vitesse sur ce lieu fréquenté par de nombreux adeptes de la promenade, de la marche ou du vélo. Un groupe de cycliste, parmi lesquels de jeunes enfants tente d’inciter l’intrus à ralentir mais en pure perte. Au contraire, le trublion met encore plus les gaz, laissant derrière lui une odeur d’essence et un impressionnant nuage de poussière.

Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit selon ceux, et ils sont nombreux, qui ont coutume de fréquenter la véloroute du Marais, un axe dédié à la randonnée, reliant Coulogne à Guînes et pour lequel, sur un coût totale de 2 millions d’Euros, le Conseil départemental en a investi 1;7 millions.

Courses de motos en pleine nuit

Il n’est pas rare en effet de croiser un motocycliste ou de se faire doubler à toute vitesse par ces engins dont le vacarme du tuyau d’échappement s’entend à plusieurs centaines de mètres alors que la route de Guînes qu’ils doivent normalement emprunter se situe juste en parallèle, à moins de 50 mètres !. C’est bien l’opinion d’Alain Fauquet : « Il est grandement dommage qu’un si bel outil soit ainsi perturbé par quelques inconscients qui n’ont pas le courage de passer par la voie normale » Mais il pire, explique le maire de Coulogne alerté par de nombreux riverains. « Nous avons reçu plusieurs courriers en mairie et autant d’appels téléphoniques. On nous signale des courses de motos en pleine nuit. Je comprends la colère de tous ces gens dérangés dans leur sommeil. »

Les panneaux qui gênent disparaissent...

Excédé par le nombre d’incivilités constatées, le premier magistrat en appelle aux unités qui ont pour mission d’assurer la sécurité et la la tranquillité des populations. « J’ai officiellement saisi les forces de police et de gendarmerie qui ont chacune la charge de veiller au respect de la loi et je vais également m’en entretenir avec Marc Médine, maire de Guînes, dont une partie de la route est sur son territoire. » explique t-il.

A tous ces comportements viennent s’ajouter des actes caractérisés de malveillance. A proximité du pont à deux trous, à l’entrée de la véloroute, un panneau a été tout simplement arraché. Il ne reste plus que le poteau. Et ce n’est pas le seul. Les panneaux signifiant l’interdiction de circuler sur des deux roues motorisés ont curieusement disparu. « Ce phénomène est récurrent, déplore Alain Fauquet. Dès que quelque chose gêne, on l’enlève ! » Il y a manifestement une volonté de nuire.

Feu de poubelle et dépôts de détritus

Un peu plus loin, ce qui était une belle poubelle en bois réduite en cendres, juste à côté d’une table de pique-nique destinée à ceux qui empruntent la véloroute et répandus sur le sol des restes de repas et surtout des bouteilles en plastique, en verre. Voilà à quoi certains individus s’amusent en dégradant les biens publics et l’environnement. « Et quand il arrive que l’on leur face des remontrances, on reçoit un flot d’insultes. » raconte Alain Fauquet attristé mais bien décidé à mettre fin à ces multiples incivilités polluant la vie des habitants et de tous ceux, de plus en plus nombreux, qui ont pris plaisir à parcourir ce chemin voué à la nature.

Hervé DEGUINES