EV5 Aire-sur-la-Lys et Wittes Pour discuter de la véloroute des marais (Calais-Béthune) EV5

L'Echo de la Lys - Une piste cyclable d'un genre nouveau entre Aire et Wittes, un ruban tricolore coupé en l'honneur de la salle Foch (l'ancienne poudrière, ex-caserne des pompiers d'Aire), une première pierre posée pour préfigurer le pôle de la petite enfance en lieu et place de l'ancienne salle des fêtes airoise.

Aire fait d'une pierre trois coups Michel Lefait a marqué le coup: il a parcouru six kilomètres à tandem à la faveur de l'inauguration de la véloroute des Marais.
Trois kilomètres de véloroute à travers les ballastières et la salle Foch ont été inaugurés ce lundi. Jean-Claude Dissaux en a profité pour organiser la pose de la première pierre du pôle de la petite enfanceUne piste cyclable d'un genre nouveau entre Aire et Wittes, un ruban tricolore coupé en l'honneur de la salle Foch (l'ancienne poudrière, ex-caserne des pompiers d'Aire), une première pierre posée pour préfigurer le pôle de la petite enfance en lieu et place de l'ancienne salle des fêtes airoise.

Ce lundi, en une fin de journée festive, Jean-Claude Dissaux (proche du P.S.) était un élu local heureux. En mai 2008, à la faveur d'une rencontre avec Dominique Dupilet, le maire et conseiller général d'Aire-sur-la-Lys s'était plaint du « retard » de son canton, de sa communauté de communes et de sa ville d'Aire-sur-la-Lys en matière d'équipements. Il faut croire que le président socialiste du Pas-de-Calais l'a entendu. Quelques millions ont été débloqués dans le secteur, entre autre par le conseil général, si bien qu'en deux ans les choses ont visiblement avancé. Ces millions débloqués ne sont pas tombés du ciel, comme l'a souligné avec malice Dominique Dupilet : « Je vois d'ici votre sourire ravi quand vous recevrez vos feuilles d'impôts. Vous direz : finalement, je suis très content d'habiter ici et pas ailleurs parce qu'au moins une partie de ma contribution va directement dans mon secteur. » Véloroute du Marais. — On attendait Dominique Dupilet pour chevaucher son vélo en complet veston... mais le président du département a rechigné à se livrer à l'exercice. Le député Michel Lefait, pour sa part, aura été plus audacieux : il a parcouru à l'arrière d'un tandem les trois kilomètres (six avec le retour) qui séparent la place de la Gare au village de Wittes via les ballastières ! Cyclotouristes, personnalités associatives et élus l'accompagnaient sur ce tronçon qui préfigure la véloroute des Marais, celle qui reliera Aire à l'Audomarois puis l'Audomarois à Calais pour rejoindre la piste du Littoral vers la Belgique. Une véloroute ? Il s'agit, explique le conseil général, d'un « itinéraire cyclable de moyenne ou longue distance, d'intérêt départemental, régional, national ou européen reliant les territoires entre eux ». On est en plein dans la culture écolo de l'Agenda 21. Le schéma régional « véloroutes voies vertes » prévoit un autre itinéraire d'Aire-sur-la-Lys vers le sud, vers Lens et Valenciennes pour rejoindre la piste de la Deûle-Lys et l'Escaut. Ce sera la véloroute du Bassin-Minier. Les trois kilomètres inaugurés lundi auront coûté un peu plus d'un million d'euros. L'ancienne plateforme S.N.C.F. de la ligne Arques-Armentières a été réutilisée.
Cette véloroute a quelque chose d'une autoroute en miniature : elle est faite, sur une bonne longueur, de deux pistes séparées par une sorte de terre-plein central. L'espace entre les deux voies pourra servir plus tard pour le passage de transports en commun. Un tramway, sans doute. Le département a accepté le principe de rachat des étangs de la Ballastière qui appartenaient à la sucrerie de Lillers. La ville d'Aire s'est engagée à les entretenir. Pôle de la petite enfance. — Les travaux étaient commencés depuis un moment à la pose symbolique de la première pierre. Jean-Claude Dissaux et la sous-préfète Chantal Manguin Dufraisse ne sont pas experts dans l'art de manier la truelle à l'inverse de Dominique Dupilet qui semblait tout à son aise dans cet exercice. Tant mieux : ce bâtiment conçu par Grégoire Noyer, du cabinet d'architecture Parallèle, abrite une école maternelle (communale) ainsi qu'une crèche et une garderie (intercommunales). L'architecte a rappelé ses points d'inspiration : les Pays-Bas et ses places triangulaires : « La configuration du terrain nous permet cela. Toute la cour est au sud, la lumière naturelle pourra se prolonger dans le bâtiment. » Le bâtiment sera de notre siècle, faits de nouveaux matériaux, mais il s'ancre dans l'histoire locale. D'après Grégoire Noyer, « Aire, c'est Area, c'est-à-dire le "nid de l'aigle". On a travaillé sur le thème protecteur du nid, avec des parties de coquilles d'oeuf qui ont l'air cassées au pourtour pour s'ouvrir et donner la lumière, avec l'éclosion au centre symbolisée par la cour de récréation  ». Du retard dans le chantier pour cause d'imprévus, entend-on ? Pas tant que ça, répond l'architecte. « On est sur une ville d'eau, alors on travaille sur des pieux. Ce n'est pas un problème. » Tant mieux.
Jean-Claude Dissaux a rappelé que la sous-préfète a plaidé sa cause pour le financement de la maternelle. Elle coûte 4,3 millions d'euros, dont 448  000 euros de l'État. La crèche et la halte-garderie sont l'affaire du Pays-d'Aire pour un montant de 1,7 million d'euros. Les coups de pouce de la Caisse d'allocations familiales (561 000 euros) et du conseil général (223 000 euros) allègent la facture. Salle Foch. — L'ancienne poudrière chargée d'histoire est devenue une confortable salle polyvalente mise à la disposition des gens et des associations. C'est dans ce lieu que tout le gratin s'est retrouvé pour écouter les discours officiels et pour déguster bulles et petits fours. Avant, quand on y parlait fort, ça raisonnait ! Marc Lenouvel, l'architecte airois chargé de la reconversion de cette bâtisse voûtée aux murs de briques épais, a résolu le problème via les pignons, les caissons installés de part et d'autre de la salle et le plancher. Il aura, ici comme ailleurs en ville, fallu faire face aux difficultés de terrain, ville sur l'eau oblige... Au final, la salle est agréable et fonctionnelle avec ses cuisines et son hall d'entrée. Les travaux ont coûté 1,7 million d'euros à la ville, mais le département et la CAF ont apporté leur aide, respectivement à hauteur de 127 600 et 86  000 euros.

joverwimp a écrit:La carte de Viamichelin affiche bien la rue de Neuffossé à Aire.
Elle affiche par ailleurs - je l'avais oublié - les voies vertes en France par pointillé rouge (choisir échelle 2 km))

joverwimp a écrit: (comment le visualiser de suite?)

joverwimp a écrit:Sur google -maps, l'herbe pousse encore à cet endroit :

Après cinq mois de travaux, la friche des Ballastières, à Aire-sur-la-Lys, est devenue un espace naturel sensible. L’aménagement porté par le Département a été livré, lundi 26 janvier. Eden 62 en est le gestionnaire. Les promeneurs devront attendre un petit mois pour découvrir les lieux.


1. Pour qui ?

Les promeneurs pourront bien sûr se rendre aux Ballastières. Mais l’aménagement a d’abord été conçu à des fins environnementales. Le conseil général du Pas-de-Calais mène depuis des années une politique qui consiste à acheter et aménager des espaces naturels sensibles, pas moins de 5 300 hectares dans le département. Le site des Ballastières fait lui 20 hectares. « L’idée c’est de profiter de la présence de l’eau, d’une flore et d’une faune intéressantes pour encourager leur prolifération », résume Jean-Claude Dissaux, maire. « Ça a été une peupleraie, ici, explique Dominique Deroute d’Eden 62. Le but c’est de réduire la friche au profit du pâturage. » La présence de bovins à l’année permettra de transformer le milieu en prairie humide. L’opération a coûté 737 830 euros, dont 251 307 euros versés par l’Agence de l’eau.



2. Pour quand ?

L’aménagement qui comprend trois kilomètres de cheminement a été livré. Mais il est encore fermé au public. Son accès doit être peaufiné. Et surtout une convention doit être signée entre la ville d’Aire-sur-la-Lys et Eden 62 concernant l’entretien. D’ici un mois, les promeneurs pourront arpenter la partie nord. Pour le reste, et notamment pour emprunter le platelage en bois au-dessus de l’eau, il faudra patienter jusqu’en juillet. En effet de février à juillet, a lieu la nidification des oiseaux. Pour ne pas les gêner, une partie du site ne sera pas accessible.

3. Pour voir quoi ?

Exit l’ancien camping et les bâtiments abandonnés, bienvenue aux oiseaux. Les promeneurs pourront observer toutes sortes d’espèces à l’avenir. Dominique Deroute a aperçu une grande aigrette : « Il f audrait prendre l’année qui vient pour faire le point sur ce qu’on peut observer ». Le site aura pour pensionnaires deux à trois vaches highlands pour commencer, des bêtes résistantes, auxquelles des enclos sont dédiés.

Première balade

On arrive aux Ballastières en suivant la véloroute-voie verte, après l’entreprise VATP. Sur la droite, une clôture. L’entrée doit encore être aménagée. Le cheminement en sable calcaire permet de préserver ses chaussures et surtout il est accessible aux personnes à mobilité réduite. Il s’étend sur trois kilomètres, longe des enclos, bordés de sureau. Des vaches highlands viendront y brouter à partir du printemps. Des passerelles en chêne et trois mares ont été créées. Le site comprend aussi un lac et deux étangs. Dans le fond, on aperçoit une péniche passant sur le canal. On arrive bientôt au platelage en bois qui serpente parmi les arbres, au-dessus de l’eau. Le coin le plus joli sera accessible sept mois de l’année, de juillet à février. « Il y aura encore de l’abattage pour ouvrir le milieu. En juin, ça va éclater au niveau de la végétation ! », prédit Dominique Deroute, d’Eden 62. On reviendra

Les promeneurs devront attendre un petit mois pour découvrir les lieux.

joverwimp a écrit:
S'agit-il de la VV ?

Le parking des ballastières à Aire-sur-La-Lys est enfin ouvert. Ce site de promenade particulièrement fréquenté le week-end a désormais 58 places de stationnement pour voiture, dont deux réservés pour les personnes à mobilité réduite, et quatre places de camping-car. Le site, pollué, a dû faire l’objet d’une réhabilitation, financé à hauteur de 750 000 euros par le département.