Liaison RAVeL L038 - RAVeL L039 (Hombourg- Gemmenich)

Jean-Marie Cormann (CF3F) n’a pas l’intention de rendre les armes


Malgré les 54 contestations enregistrées à l’administration communale, le projet de RAVeL pour relier la ligne 38 à la Vennbahn est sur les rails.

L’enquête publique pour l’aménagement d’un RAVeL sur la ligne 38 à Hombourg entre la gare et la rue Sippenaeken s’est clôturée ce lundi midi. «Nous avons reçu 54 courriers/courriels de réclamations, comptabilise Thierry Wimmer, le bourgmestre de Plombières. Ils contestent principalement deux axes: le revêtement, du moins sa proportion «dur (2/3 macadam) – meuble (1/3 schiste)» à laquelle les cavaliers et les joggeurs préfèrent un 50/50, et le démontage de la ligne de chemin de fer que l’ASBL CF3F (NDLR: Chemin de Fer des Trois Frontières) veut garder pour son projet de ligne de chemin de fer touristique.»

Si la commune remettra également un avis dans les jours à venir – «il sera positif» anticipe le maïeur – l’association CF3F ne compte pas rester les bras ballants dans l’attente du «déferraillage» de la ligne. «Il y a 8 jours, avec notre avocat Me Drion, nous avons rencontré deux représentants des cabinets des ministres Di Antonio (cdH – Mobilité et Aménagement du territoire), Collin (cdH – Tourisme) et Prévot (cdH – Patrimoine) pour leur montrer, vidéos à l’appui, notre projet global (musée + train touristique) qui, à notre avis, peut cohabiter avec le RAVeL. Ils ont été impressionnés! Faut dire que le SPW, porteur du projet de RAVeL, s’était bien gardé de montrer ces images…» Et Jean-Marie Cormann, le président du CF3F, va plus loin. «Si on déferraille encore (NDLR: la SNCB, à la demande de la commune, a déjà enlevé deux fois 100 m de voie pour empêcher les trains du CF3F de rouler) nous envisageons une action en justice.» Car, le passionné le sait: face à l’octroi du permis par la Région wallonne, il n’a la possibilité que d’un recours au conseil d’état, qui ne juge pas sur le fond. Autrement dit, peu d’espoir d’aboutir… à moins d’une bourde dans la procédure.

Pour Thierry Wimmer, les choses sont claires: «Nous soutenons le projet du SPW (Service Public de Wallonie), pas celui du CF3F qui, de toute façon, n’est guère solide sur le plan financier. Dès le permis délivré, les travaux seront attribués, normalement cette année encore. Puis, ils commenceront début 2016». Ça promet pour la suite