A601 autoroute fermée

Certains plaident pour une réhabilitation "douce" de cet axe, abandonné depuis 2015.
C’était au début des années 1960, la famille Lhoest, agriculteurs de père en fils, depuis près de dix générations déjà, était contrainte de céder ses terres, "nos meilleures", se rappelle le père d’Henri Lhoest, "celles proches de la maison" . Et ce, pour la construction d’une portion d’autoroute, reliant l’E 40 à l’E313… l’A 601, soit un raccourci d’un peu moins de 5 kilomètres permettant de désengorger un autre échangeur... et enfermant le village de Milmort. Aujourd’hui toujours, la ferme Lohest a donc cette A 601 pour voisine, à quelques mètres de la ferme… "Mes parents vivent toujours ici et, avec mon frère, nous exploitons la ferme" , précise Henri.

Pourtant, cette autoroute inaugurée en 1964, n’accueille plus aujourd’hui le moindre véhicule… Depuis 5 ans précisément, c’est morne plaine. Pour des raisons de manque d’entretien en effet, il fut décidé (fin 2014) de la fermer, en attendant des jours meilleurs. Des jours que d’aucuns attendent toujours ; on parle désormais de 10 millions pour la réhabiliter. Ici, la végétation a donc repris ses droits.

Avec un groupe de riverains des Hauts-Sarts, la famille Lohest souhaite aujourd’hui attirer l’attention des autorités sur ce dossier… surréaliste.

Pourquoi maintenant ? Car riverains et agriculteurs militent toujours contre l’extension du zoning tout proche bien sûr et surtout car ils s’insurgent contre cette "sortie" remarquée du président de la Spi, Claude Klenkenberg, évoquant la possibilité de créer ici une desserte locale pour le zoning voire pour un nouveau zoning.

Même si cette idée a rapidement été écartée (lire ci-dessous) les riverains souhaitent saisir la balle au bond pour avancer leur idée pour la zone, celle d’une autoroute qui deviendrait une aire de promenade, une zone verte. D’ailleurs, elle l’est déjà !

"Il suffit de venir ici pour le constater" , nous explique en effet Henri Lhoest, à même l’autoroute, "les gens n’ont plus d’endroit pour se promener avec le zoning et donc ils viennent ici" . En pleine semaine, au milieu de la journée, des dizaines de personnes ont en effet pris possession de l’ancien axe rapide, avec leur vélo, leur chien.

L’idée ? "Pourquoi ne pas en faire un espace vert pour les enfants ? On sait que nos communes en manquent cruellement." Ou pourquoi ne pas faire ici une véritable… "autoroute pour vélos". Un terme à la mode qui trouverait sur l’A 601 un terrain tout désigné.

Et l’agriculteur d’insister sur le caractère "ridicule" d’une réhabilitation pour le zoning. "Tout d’abord car il y a toujours des terres agricoles de part et d’autre de l’autoroute mais aussi car les friches industrielles sont encore très nombreuses ", insiste-t-il. Ne serait-ce que Chertal, sur Oupeye. "Et que dire de toutes ces entreprises vides dans le Hauts-Sarts ? On nous dit que le taux d’occupation est important mais nous, sur place, nous constatons le contraire."

La détérioration de l’A 601 marquera-t-elle, symboliquement, ce retour annoncé à une politique plus "verte" pour nos campagnes ? Plus que jamais les riverains et les agriculteurs veulent y croire : "Car qu’on le veuille ou non, il faudra changer nos habitudes, atteindre l’autonomie alimentaire. Et il faut aussi tout simplement continuer à manger." Et donc, à cultiver…

En avril 2019, l’ancien ministre de la mobilité, Carlo Di Antonio (cdH), avait annoncé la réouverture de l’A601, cette bretelle d’autoroute abandonnée en Basse-Meuse qui reliait la E40 à l’E313. Elle avait été fermée en 2014 car son revêtement était dans un très mauvais état. Et la circulation y était dangereuse. Près de 10 millions d’euros avaient été débloqués pour la réhabiliter.

Sauf que … au mois de septembre, le nouveau ministre wallon de la mobilité, Philippe Henry (Ecolo), avait finalement annoncé l’abandon de ce projet, comme c’était prévu à la base. Cela, pour une question de “cohérence”: “Il ne faut pas faire l’inverse de ce qu’on a décidé avec nos partenaires libéraux et socialistes”, avait-t-il expliqué dans La Meuse. Or, on apprend dans le même journal que le gouvernement wallon a adopté ce jeudi une nouvelle mouture du plan infrastructures qui annonce la réhabilitation de l’A601 sur une bande dans chaque sens. Le budget représente 6 millions d’euros.

Pourquoi ce revirement ? Les habitants de Bassenge et de la Basse-Meuse voulaient pouvoir rejoindre Herstal rapidement avec leur voiture sans devoir faire de détour par l’échangeur de Vottem ou par les villages du coin. Le ministre a entendu ce souhait, relayé par des élus socialistes auprès du ministre-président de la Wallonie, Elio Di Rupo.

Par ordonnance de police, l'ancien tronçon d'autoroute A601, actuellement désaffecté, va être utilisé comme zone de stockage provisoire pour tous les déchets liés aux inondations.

Il est demandé aux personnes qui avaient pris l'habitude de s'y promener de ne plus s'y rendre pour une question évidente de sécurité.

L'accès à ce tronçon désaffecté de l'autoroute A601 Liège-Anvers est strictement INTERDIT à toute personne non autorisée sous peine de poursuites.  Des patrouilles seront organisées par la Zone de Police Basse-Meuse afin de garantir la sécurité des lieux.

La décision de fermeture par la Sofico date de décembre 2014 suite à un revêtement dans un état pitoyable rendant bien trop dangereuse la circulation.

Concernant l'avenir de ce tronçon, le gouvernement wallon a adopté le 9 juillet 2020 un plan infrastructures qui prévoit sa réhabilitation sur une bande dans chaque sens (budget : 6 millions d’euros).

L’heure est aujourd’hui au nettoyage des zones sinistrées. Et ce sont très certainement des dizaines de milliers de tonnes de déchets qu’il va falloir traiter. Une quantité astronomique. Pour permettre d’évacuer les zones sinistrées et soulager les centres de tri, l’A601 est transformée en zone tampon. Et on craint malheureusement la découverte de cadavres.

Depuis ce dimanche midi, un ballet presque incessant de camions bennes circule sur l’autoroute abandonnée de l’A601, à Herstal. Avec la quantité astronomique de déchets provenant des zones sinistrées, il a été décidé de transformer cette double bretelle d’autoroute en zone de stockage temporaire. Une évacuation des déchets indispensable pour permettre le travail de reconstruction, là où c’est possible.

« Au début, les déchets provenant des zones sinistrées étaient envoyés dans trois centres de tri : Renewi à Seraing et Wanze et Suez à Herstal. Mais rapidement, ils sont arrivés à saturation. Pour prendre l’exemple de Suez, samedi à 11h50, il était rempli à 20 % et 24h plus tard, il était arrivé à saturation. Ceux de Renewi sont, ce lundi, à saturation également », nous explique Jean-Jacques DePaoli, porte-parole d’Intradel.

Triant principalement des déchets provenant des entreprises, le site de Suez a accueilli, rien que pour la journée de dimanche, 630 tonnes provenant des communes touchées. Il fallait donc trouver une solution. Si, dans l’urgence, des camions ont été envoyés au Centre d’Enfouissement Technique d’Hallembaye, une idée brillante a été trouvée : utiliser l’A601, à l’abandon depuis près de dix ans et qui ne devrait pas être rénovée avant 2024. Non seulement elle a l’avantage d’être à un jet de pierre de l’incinérateur Uvélia et du centre de tri de Suez, mais en plus, il s’agit d’une zone bétonnée, disposant d’un réseau d’égouttage et majoritairement éloignée des habitations. En cas, par exemple, d’autocombustion des déchets, les risques sont donc minimes. Et, depuis dimanche midi, ça n’arrête pas. Tout ce qui provient des particuliers et du domaine public est envoyé sur l’A601.
On craint des découvertes macabres

De nombreuses personnes restent portées disparues. Certaines pourraient avoir été emportées par les flots déchaînés et s’être retrouvées ensevelies à des kilomètres de là. Et, malgré le travail de recherche déjà entrepris sur place par les secours, on craint malheureusement de faire de macabres découvertes dans les gravats qui arrivent sur l’A601. Raison pour laquelle des fouilles y sont également entreprises. Un travail pénible réalisé par les secours et la Protection civile, présents sur place.
Les déchets seront majoritairement incinérés

L’A601 est donc destinée à accueillir temporairement les déchets. « Un premier tri sera fait prochainement pour retirer tout ce qui est frigos, TV, bonbonnes de gaz… Bref, tout ce qui pourrait constituer un risque, nous explique-t-on chez Suez. Ensuite, la décision n’a pas encore été prise, mais il y a des chances que tout le reste soit incinéré. La plupart des déchets sont gorgés d’hydrocarbures et tant pour la santé que la sécurité de nos employés, il sera compliqué non seulement de trier tout ça mais aussi, tout simplement, de les recycler. » Des décisions devraient être prises dans les heures voire jours à venir et on planche également sur la recherche d’autres zones temporaires. Car si les déchets continuent à arriver au même rythme, l’autoroute pourrait elle aussi être saturée d’ici la fin de cette semaine.

De hulpdiensten hebben al meer dan 6.000 ton puin geruimd uit de getroffen Luikse dorpen, nu het water is weggetrokken. Maar waar moet al dat puin heen? Het wordt onder meer opgeslagen op de A601: op een vergeten stuk autosnelweg ten noorden van Luik. Dat zal niet volstaan: “Eind deze week ligt de hele snelweg allicht ook vol.”
Puin ruimen, dat is nu de voornaamste taak van veel hulpverleners. “We willen de getroffen wijken zo snel mogelijk vrij maken”, zegt een woordvoerder van de stad Luik. Tientallen mensen worden ingezet ...