01 EV19 - eurovelo 19 - La Meuse à vélo - Voie Verte Trans-Ardennes part 1 (Givet - Charleville-Mézières)

La réalisation du « chaînon manquant », qui oblige actuellement les marcheurs, les cyclistes et les passionnés de rollers à longer une départementale sur un peu plus de deux km, est toujours d'actualité. Les travaux sont prévus d'ici deux ans.

CERTAINS parlent « d'anomalie ». D'autres de « point noir » ou encore « d'aberration ». Il faut dire qu'entre Ham-sur-Meuse et Chooz, la voie verte dépareille vraiment.
Sur un peu plus de deux kilomètres, l'itinéraire impose ainsi aux usagers d'emprunter une route départementale à très fort dénivelé. Et qui plus est particulièrement fréquentée, puisqu'elle dessert Chooz et la centrale nucléaire voisine.
La situation est évidemment loin d'être confortable et pose même un vrai problème de sécurité. « Il y a déjà eu des accidents sur ce tronçon, sans oublier d'un point de vue plus général, les drames qui ont coûté la vie à deux cyclistes, ces derniers mois à Givet* », remarque Joël Dujeux, à qui le dossier tient particulièrement à cœur.
Le président de la section locale du PS relance d'ailleurs régulièrement le Département à ce sujet. Son dernier courrier date du 12 avril. Et à ce jour, il attend toujours la réponse.
Mais qu'il se rassure : renseignements pris, le projet continue bel et bien d'avancer. Le conseil général assure notamment que « l'étude de faisabilité technique a été réalisée en 2012 ». Ce qui a ensuite permis de déposer « des demandes de subventions auprès de l'Etat et de la Région ».
Ces démarches devraient aboutir à l'horizon 2015 à l'aménagement d'une nouvelle voie sur la rive droite de la Meuse.
Mais avant que les pelleteuses ne puissent entrer en scène, de nombreuses procédures doivent encore être menées : « des études environnementales, des enquêtes publiques, l'obtention de diverses autorisations administratives, des acquisitions foncières et le lancement des appels d'offres », listent les services du Département.
De son côté, le directeur de la communauté de communes et conseiller général Claude Wallendorff suit, bien sûr aussi, le projet de très près. Il y travaille d'ailleurs activement, en lien avec les municipalités de Chooz et de Ham-sur-Meuse. « C'est un sujet que j'ai soulevé lors de la campagne pour les cantonales, en 2008, car il est évident que la situation actuelle n'est pas satisfaisante, rappelle l'élu. Et depuis, le dossier ne s'est jamais arrêté, il a toujours avancé. Mais il est compliqué, et nécessite beaucoup de temps… »
Un maître mot s'impose donc : la patience. Les usagers de la voie verte vont ainsi devoir attendre encore deux ou trois étés, avant que le fameux « point noir » ne soit éradiqué.
Mais le projet en vaut la chandelle : car à terme, ils pourront alors pleinement profiter du site touristique le plus fréquenté des Ardennes**. De bout en bout.

Aurélien AVIGLIANO
* Une octogénaire givetoise renversée rue du Maréchal-Leclerc le 1er août 2012 et un sexagénaire belge heurté par un bus, le 6 décembre route de Philippeville. ** 168 000 personnes ont transité par la Trans-Ardennes entre mars 2012 et mars 2013, selon un comptage effectué par le conseil général, la chambre de commerce et d'industrie et le comité départemental du tourisme.

ARDENNES. Avec ce maillon entre les deux pistes cyclables, le flux touristique potentiel sera augmenté. Et l'on pourra presque aller à Bruxelles à vélo ou à pied par voie sécurisée.

LA liaison entre le chaînon manquant de la Voie verte et le Réseau autonome des voies lentes (Ravel) belge derrière le château de Mon Bijou à Givet est sur le point de se réaliser. « Techniquement, on est en train de mettre la dernière main au projet », explique Claude Wallendorff.

« Il y a eu plusieurs réunions, côté belge et français. Il reste quelques aménagements à faire. », dit, pour sa part, Claude Bultot, maire d'Hastière en Belgique. Il reste au conseil général des Ardennes de donner son avis technique et à procéder aussi à la pose des panneaux signalétiques. Ce qui doit être fait cet été.

La communauté de communes Ardenne Rives de Meuse doit, elle, aménager un tronçon de près de 600 mètres, route des Chaumières, derrière le Château de Mon Bijou, jusqu'à la lisière de la route de Heer en Belgique (N 40.) Cette route est en effet très dégradée. Les travaux commenceront, au mieux, fin 2013. « En tout cas, nous sommes certains de les faire en 2014 », informe M. Wallendorff.

Il s'agira en fait de rallier la portion du Ravel belge, près de l'ancienne gare d'Agimont, à la Voie verte du petit Givet. L'idée est d'inviter les cyclistes en provenance du Ravel belge à emprunter la rue de l'ancienne gare en Belgique.
Ensuite, ils traverseront la route de Heer que les Belges appellent la route de Philippeville (N 40), de la parcourir sur une distance d'environ trente mètres. Ils reprendront ensuite la route des Chaumières qui deviendra une portion de la Voie verte.

Un flux touristique important

Une fois, cette distance d'environ 600 mètres parcourue, les promeneurs seront invités à traverser la ville selon un itinéraire précis jusqu'au petit Givet, où ils rejoindront la piste cyclable jusqu'à Charleville-Mézières. Les autorités belges doivent aménager cette portion de la N 40, en avertissant les automobilistes.

Un inspecteur de police de la brigade de Philippeville nous a certes dit qu'il n'y a jamais eu d'accidents sur cette route, mais il faut savoir qu'à cet endroit, la vitesse autorisée est de 90 km/heure.
Dans Givet, l'itinéraire doit être avalisé. Mais, selon un plan provisoire, les cyclistes seront invités à emprunter la rue des Trois Fourchettes, la rue du Souvenir français, la rue Berthelot, la rue du Point du jour, l'avenue du président Roosevelt prolongée, le quai Bertrand, le pont des Américains, le quai des Héros-de-la-Résistance, pour arriver à la Voie verte au niveau de l'ancien abattoir.
Lorsque cette liaison sera bien connue, elle pourra générer un flux touristique important. Et aussi permettre aux Givetois d'aller presque jusqu'à Bruxelles à vélo.

Une moyenne de 16 800 cyclistes ont emprunté l'an dernier la Voie verte. Selon une estimation du service public de Wallonie, une moyenne de 450 personnes empruntent le Ravel belge par jour.

Ce projet est aussi porté par le comité départemental du tourisme des Ardennes, l'association belge Chemins du rail et le programme Interreg IV-A Ardennes GPS.

rosalie a écrit:bonjour,
Autre question,il parait que tu cotè de mariemboug,hastière,dinant,waubsort,doisshe c'est tres beau aussi.Qui aurait effectuè ce circuit  ces temps  ci pour avoir des renseignements résents.Merci

Une voie verte, vraiment très verte: du vert partout, jusque sur la route... Une vision dont on se serait bien passé, car tout ce vert, ce sont des arbres et des branches arrachées par les très fortes bourrasques de vent liées aux intempéries de ces derniers jours.

Après l'orage de ce week-end, comme dans d'autres endroits du département des Ardennes, la voie verte Trans-Ardennes, a elle aussi été touchée, branches arrachées, arbres déracinés. Les équipes chargées de déblayer la voie ont eu beaucoup de travail. Il fallait faire vite pour rendre praticable cette voie très fréquentée l'été.

joverwimp a écrit:Suite de la VV vers Charleville: le chemin de la Foulque.