00 EV3 EUROVELO 3 ou Véloroute des Pélerins (Post Général pour la partie Française)

velo-ravel.net a écrit:http://www.seine-et-marne.fr/Cadre-de-vie-Transports/Liaisons-douces/Eurovelo

L'Eurovélo 3, aussi nommée "la Scandibérique", emprunte un parcours allant de Trondheim, en Norvège, à Compostelle, au Nord-Ouest de l'Espagne (Galice) en passant par Paris. Le département de Seine-et-Marne est traversé par deux sections du réseau d’itinéraires cyclables Eurovélo.

Désormais il y a le site https://scandiberique.fr (où on peut s'inscrire pour rester au courant)

[url=https://pro.eurovelo.com/download/document/Transnational Action Plan for EV3_190703_print.pdf]https://pro.eurovelo.com/download/document/Transnational%20Action%20Plan%20for%20EV3_190703_print.pdf[/url] :

As of the end of 2018, approximately two thirds of the route have been completed (infrastructure and signposting). These sections are fully useable by the cycling public. The French “départements” (county councils) involved in the project are all committed to complete the remaining third of the cycle route as soon as possible. The problems encountered along the route in France and general improvement plans include: 
• Poor state of surface (e.g. Nord, Seine-et-Marne) 
• Lack of infrastructure (e.g. Essonne, Vienne) 
• Problem with land ownership (e.g. Aisne, Gironde) 
• Ensuring safe crossings of bridges for cyclists (e.g. rail bridge in Ablon, bridge over river Dordogne) 
• Creating safe crossings at road junctions (e.g. Senlis, Clérac) 
• Ensuring ongoing maintenance of the cycle paths and shared roads used for the route 
• Installation of counters along newly-completed sections of the route The estimated costs for constructing 35.2 km of separate cycling infrastructure (cycle paths or greenways) amounts to €5.28 million in France. The French partners also plan to create cycling infrastructure that is shared with motorised traffic, such as painted cycle lanes, on 293 km for an estimated total amount of €8.79 million. One priority for the French partners’ Infrastructure and Signposting Committee in 2019 will be to implement a guideline and deadlines to complete the route and ensure its continuity for the users at a national scale and also at the European scale along with Belgium and Spain. The follow-up of the route infrastructure will hence be the main action of this Committee. In terms of monitoring, 44 counters have been implemented along EuroVelo 3 in France already: Eight of them are in urban areas, 20 in suburban areas and 17 of them in rural areas. The counters are concentrated in the Île-de-France Région and in the Gironde Département. The aim is to ensure a balanced and representative distribution along the cycle route. Another action will be to develop the counters along EuroVelo 3 to monitor the number of cyclists along the route. A long-term action could be a national frequentation and economic impact study for an approximative cost of €140,000.

Momignies-Paris
Nous voici en France où nous trouvons le balisage de l’EV 3, que nous ne quitterons plus jusqu’à Paris : balisage quasi parfait avec quelques interruptions, entre autres à Gressy, à l’entrée du canal de l’Ourcq.
Cette première partie, en forêt d’Hirson dévoile quelques côtes sollicitant les mollets pour la première fois du voyage.
Passage à Hirson, déprimante, mais où un pianiste américain (Kit Armstrong) a racheté une église désacralisée (Ste-Thérèse de l’enfant Jésus !) pour y donner des concerts ! D’Hirson à Guise, nous roulons sur l’axe vert de la Thiérache, témoin d’une ancienne activité ferroviaire : pays de bocages et de haies et aussi d’églises fortifiées, construites en brique. Guise nous offre son fameux familistère avant de passer à la vallée de l’Oise le long du canal de la Sambre à l’Oise. C’est au bord de celui-ci, qu’avec l’aide d’un bateau de plaisance, nous aiderons une biche à sortir de l’eau grâce à un petit plan incliné venant interrompre le mur de palplanches qu’elle ne pouvait pas franchir. Quelques longueurs de canal plus loin, nous voici à Noyon, sa cathédrale gothique et une impression de ville en déclin. Encore un mot de Guise : le balisage nous emmène sur un chemin très étroit au bout duquel nous apercevons une silhouette animale immobile : chat ? chien ? chat sauvage ? lynx ? Nous ne le saurons jamais, ayant préféré rebrousser chemin et n’ayant pas eu le réflexe de prendre une photo !
Dernières étapes de ce voyage : les forêts de Compiègne puis d’Ermenonville avant d’atteindre les abords de Paris où nous entrerons (après quelques problèmes d’orientation à Gressy) par le canal de l’Ourcq.
 De Paris à la Loire.
Notre itinéraire nous emmène le long des boucles de la Seine, puis du canal latéral du Loing et enfin le long du canal d’Orléans pour gagner la Loire en coupant plein sud à hauteur de l’écluse du Gué-Girault.
La sortie de Paris se révèle compliquée : balisage inconstant, pluie incessante, trafic dense, nécessité de trouver la bonne rive de Seine. Nous n’avons pas compris la logique du balisage, nous emmenant parfois le long de la Nationale 7, autant dire l’enfer ! Finalement, nous optons pour les bords de Seine et retrouvons l’EV3 à la base de loisir de Bois-le-Roi. Heureusement, les boucles de la Seine, même sous la pluie, vont nous récompenser de cette galère initiale autant par les points de vue qu’offre le fleuve que par les innombrables villas dénommées « les affolantes » en raison de leur architecture absolument « délirante » : on se croirait au Touquet le long de la Seine ! Arrivés à St-Mammès, nous bifurquons vers le canal du Loing.
Une note pour Moret-sur-Loing, son architecture et son évocation des séjours qu’y fit le peintre Sisley. Le canal nous mène gentiment à Nemours puis Montargis, la « Venise du Gâtinais » en raison de la convergence des trois canaux : celui du Loing, de Briare et d’Orléans. Nous y rencontrons les premiers cyclo-voyageurs depuis notre départ, dont un jeune couple sur un tandem Pino Hase. Ensuite, dilemme : continuer jusqu’à la Loire via le canal de Briare ou « couper » par le canal d’Orléans ? Nous optons finalement pour cette dernière solution bien que le halage soit réduit le plus souvent à un sentier étroit et que le canal soit déclassé : donc plus aucun bateau mais quel calme ! Attention au ravitaillement car pas mal de commerces étaient fermés, du moins en cette seconde moitié du mois d’août.
Peu avant Fays-aux-Loges, nous quitterons définitivement le domaine des canaux pour gagner par une petite départementale la Loire à Chateauneuf-sur-Loire.
 La Loire à vélo de Chateauneuf à Tours
Changement de décor : la Loire nous offre soudain un espace paysager large, ouvert, qui va nous changer radicalement des petites routes et chemins de halage précédents. Que dire de ce « grand classique », qui attire chaque année des milliers de cyclotouristes, ce que nous vérifions dès le lendemain ? Au début, on se dit bonjour et puis le nombre de cyclistes croisés est tel que cette bonne pratique finit rapidement par se perdre, alors que plus tard, de Tours à Chartres, les rencontres sont tellement rares que l’on s’arrête quasi systématiquement pour se parler. On se rend compte aussi que la sécheresse de cet été a fait baisser le niveau du fleuve à un niveau inhabituellement bas.
Je pense inutile de vous faire l’article à propos des châteaux de la Loire : on aime ou on n’aime pas la visite des châteaux, mais tout de même, Blois, Chambord, Amboise, Chaumont-sur-Loire valent le détour, particulièrement le dernier cité, réputé pour ses jardins et expositions d’art en plein air.
Tours : ville accueillante, dotée d’une politique de mobilité douce, avec entre autres un tramway pour relier les deux parties Nord et Sud de la ville. Outre la cathédrale, ne manquez pas la visite du musée du compagnonnage, malgré son caractère un peu vieillot. Nous avions prévu une journée d’arrêt pour visiter la ville ; le hasard a voulu que ce soit la journée la plus pluvieuse du voyage, autant la passer à pied sous un parapluie qu’à vélo !


Extension: de Tours à Chartres le long de la V41
Dès la traversée de la Loire par le « pont de fil », nous trouvons l’itinéraire V41 sur la rive droite : nous sommes sur un des chemins de St-Jacques que nous allons remonter jusqu’à Chartres. Balisage quasi impeccable dans les deux sens. Passé Vouvray (malheureusement sans dégustation pour ne pas compromettre les mollets), nous quittons la Loire avec un dernier regard sur le fleuve et ses bateaux typiques à voile et à fond plat (« toues »). Nous voici en train de remonter le cours de la Brenne et, surprise, de Vernou à Reugny, nous roulons sur une ancienne voie ferrée, réaménagée en voie verte : un luxe vu la circulation cycliste quasi inexistante! Ce sera d’ailleurs une constante jusque Chartres car, après le « trafic » cycliste sur la Loire à vélo, nous ne rencontrerons que de très rares voyageurs à vélo.
1^ère étape à Château-Renault, anciennement berceau du cuir.
Le jour suivant, nous allons retrouver le Loir ainsi que pas mal de maisons troglodytes. Le paysage s’ouvre progressivement sur des campagnes aux cultures céréalières : la Beauce se profile tout doucement avec ses vastes étendues cultivées et un peu monotones. Les villages s’annoncent de loin, signalés par des ilôts de verdure et d’arbres : nous comprendrons vite que cela annonce aussi une descente au bord du Loir, suivie, forcément, d’une côte à la sortie du bourg pour regagner le plateau cultivé. Parfois, nous avons la chance de pouvoir suivre une vallée, au relief un peu plus favorable. Intéressante conversation à Villiers-sur-le-Loir, avec le tenancier de la buvette du plan d’eau. Cet ancien coureur cycliste nous explique que nous ne sommes pas dans un pays de cyclistes et qu’il faut donc se méfier des automobilistes qui n’ont pas le réflexe vélo ! Cependant, l’accueil des locaux peut se révéler très sympathique comme en témoigne une conversation le lendemain avec des ouvriers municipaux, très intéressés par notre voyage.
Etape à Vendôme et le jour suivant à Châteaudun, 2 villes que nous avons appréciées mais où nous avons à nouveau expérimenté le manque d’équipements (rares magasins ou restos, souvent fermés soit définitivement soit pour raisons de vacances, en pleine saison touristique, comprenne qui pourra !). Attention, l’entrée dans Châteaudun est particulièrement pentue !
Et pour finir, l’étape vers Chartres par Illiers-Combray (musée de la maison de la tante Léonie à ne pas rater pour les amateurs de Marcel Proust), fresques de l’église de Meslay-le-Grenet (demander la clé à la mairie, à voir absolument) et enfin Chartres dont nous apercevrons les tours de très loin (comme dans les BD « Simon du Fleuve » du dessinateur Auclair). Si l’arrivée à Chartres par des espaces verts aménagés est conviviale, l’entrée dans le centre-ville proprement dit, se révèle particulièrement ardue en raison du trafic automobile. Pour celles et ceux qui aiment, la visite de la cathédrale ainsi que le spectacle nocturne sons et lumières, valent de faire arrêt une demi-, voire une journée.
Retour en train
Pour la fin du voyage, à cause des contraintes de temps, nous avions opté pour le retour en train, de Chartres à Paris (train bondé, merci à tous les voyageurs pour leur patience face à cet envahissement de cyclistes). Nous appréhendions un peu le trajet Montparnasse – Gare du Nord mais, par les grands boulevards, ce fut finalement assez facile. Comme les Thalys ne prennent pas de vélos non démontés, nous avons donc choisi le vieil Intercité vers Maubeuge, d’où le retour en Belgique par la Sambre et diverses voies vertes belges fut une formalité. Nous recommandons particulièrement la voie verte de la Sambre tant dans sa partie française que belge.
Au total, 1200 kilomètres d’un voyage assez varié, sans difficultés majeures au niveau relief, et que l’on peut grosso modo, subdiviser en 4 régions, chacune avec ses particularités. Hormis la Loire, très peu de voyageurs à vélo.  Mentionnons tout de même, le long du Loing, à l’approche de Montargis, la rencontre d’un CCIste, il se reconnaîtra !
 
Philippe Heureux

https://www.af3v.org/les-voies-vertes/voies/377-ev3-scandiberique-de-glageon-a-hirson/

Le pont de Valvins, au-dessus de la Seine, entre Samois et Samoreau, a enfin sa passerelle pour vélos.
Il est situé non loin de Fontainebleau dont le secteur est ainsi valorisé sur le plan touristique.
En effet, traverser l’Europe en passant par la Seine et Marne c’est désormais possible !
L’encorbellement du pont de Valvins qui sécurise parfaitement la traversée de la Seine pour les cyclistes a été réalisé par la région Ile de France et le département de Seine et Marne (77).